Carnet de campagne

Chèque alimentaire : notre tribune

Avec mes collègues députés du groupe Modem , je signe une tribune pour flécher le chèque alimentaire vers une alimentation saine.

Nous devons faire de cette mesure sociale un accélérateur du « bien manger et un levier de développement de notre agriculture française. 

Lire la tribune sur le JDD. 

Le texte de la tribune 

Actuellement en campagne, nous sommes chaque jour interpellés dans nos circonscriptions par des Français qui voient flamber les prix dans leurs supermarchés. Selon les dernières estimations, l’inflation pourrait atteindre près de 10 % sur les produits alimentaires d’ici à la fin de l’année, soit une hausse moyenne de 500 euros par foyer du panier alimentaire annuel.

Les plus touchés sont bien entendu les familles modestes dont la part de l’alimentation est la plus importante dans le budget mensuel. Le « chèque alimentaire » proposé par le président de la République nous semble donc être une mesure utile et concrète pour permettre aux Français les plus modestes de se nourrir dans ce contexte inflationniste sans précédent, au même titre que le bouclier énergétique déjà mis en place sur les prix de l’énergie et de l’essence.
 Cela peut être l’occasion historique de le mettre en place au service d’une politique de santé publique et de préservation de l’environnement Mais la création de ce chèque alimentaire peut être l’occasion historique de le mettre en place au service d’une politique de santé publique et de préservation de l’environnement. L’Inserm souligne qu’une augmentation de 10 % de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire est associée à une augmentation équivalente des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier.

Or, ce sont les personnes les plus modestes qui consomment le plus de malbouffe (pizzas surgelées, nuggets, barres chocolatées, pâtes à tartiner) concentrant souvent au moins une dizaine d’additifs différents. Par exemple, une famille « modeste  » achète deux fois plus de charcuterie en libre service qu’une famille « aisée ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces produits sont aujourd’hui responsables de 4 300 cas de cancer colorectal et de l’estomac en raison de la présence d’additifs nitrés, utilisés par les industriels pour allonger leur durée de conservation. Nous nous battrons pour réserver le bénéfice du chèque alimentaire aux produits sains et non cancérigènes Le chèque alimentaire représente une opportunité inédite de renforcer les filières agricoles et alimentaires de qualité, celles qui offrent des produits sains, qui payent le juste prix aux producteurs et proposent des tarifs acceptés par les consommateurs. Afin de donner un coup de pouce à des acteurs vertueux de la chaîne alimentaire, nous nous battrons pour réserver le bénéfice du chèque alimentaire aux produits sains et non cancérigènes. Avec un tel dispositif, nous pouvons inciter les industriels – qui ne voudront pas se passer d’un surcroît de chiffre d’affaires représentant plusieurs milliards d’euros – à investir plus fortement dans des chaînes de production et des processus de fabrication plus durables, prenant en compte les alertes des scientifiques sur l’utilisation d’additifs et de produits phytosanitaires cancérigènes.

  
Le chèque alimentaire pourrait ainsi avoir une triple vertu : donner du pouvoir d’achat à court terme aux Français victimes de précarité alimentaire, baisser les prix des produits de qualité afin qu’ils deviennent accessibles au plus grand nombre et structurer définitivement des filières agricoles et alimentaires durables. C’est dans cet esprit que nous aborderons les débats parlementaires sur la mise en place du chèque alimentaire dans les semaines et les mois qui viennent.


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